Le gouvernement rwandais a annoncé qu’il s’est accordé avec les Etats-Unis d’Amérique (USA) pour accueillir plus de 250 migrants ayant entrés illégalement dans le pays.

La porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, l’a confirmé à Reuters, soulignant qu’elle fait partie d’un plan visant à soutenir la décision du président Donald Trump de sévir contre les immigrants illégaux pénétrant sur le territoire américain.

« Le Rwanda a accepté d’accueillir environ 250 réfugiés en provenance des États-Unis, principalement parce que presque toutes les familles rwandaises ont été touchées par les conséquences du déplacement forcé, et nos valeurs sont basées sur la réintégration des personnes dans une vie normale et l’aide à la reconstruction de leur vie », a déclaré Makolo tout en ajoutant qu’une fois ces migrants arrivés au Rwanda, ils seront aidés à s’intégrer dans les programmes de développement.

 « En vertu de ces accords, le Rwanda a le droit d’enregistrer chaque individu avant son admission sur le territoire. Les personnes admises recevront une formation visant à les aider à trouver un emploi, des soins médicaux et même une aide au logement pour commencer une nouvelle vie au Rwanda. »

Selon certaines sources, le Rwanda a initialement accueilli 10 migrants dans le cadre d’un programme pilote de l’accord, qui ont été amenés à Kigali en juin 2025.

Les États-Unis n’ont encore fait aucun commentaire sur ces accords.

Le président Donald Trump a pour objectif d’expulser des millions d’immigrants vivant illégalement aux États-Unis, et son administration intensifie ses efforts pour les envoyer vers d’autres pays, notamment en envoyant des criminels condamnés au Soudan du Sud et en Eswatini.

Les partisans de ces politiques d’immigration sévères les considèrent comme un moyen de traiter les personnes ayant des condamnations pénales, qui sont expulsées et qui peuvent constituer une menace pour la sécurité publique.

Des sources indiquent que les États-Unis fourniront au Rwanda une assistance pour soutenir l’accord de réinstallation des migrants, qui sera fournie sous la forme d’une subvention, mais le montant n’a pas encore été annoncé.

On s’attend à ce que le Rwanda n’accepte que ceux qui ont purgé leur peine ou qui n’ont plus de casier judiciaire, car il n’existe aucun accord entre Kigali et Washington qui permette à une personne purgeant une peine aux États-Unis de rester au Rwanda. De plus, aucune personne reconnue coupable d’abus sexuels sur mineur ne sera autorisée à entrer au Rwanda.

L’administration du président Donald Trump continue d’exhorter les autres pays à accueillir des immigrants. En mars, elle a expulsé plus de 200 Vénézuéliens accusés d’être des criminels et de travailler avec des groupes militants, les envoyant au Salvador, où ils ont été détenus jusqu’à leur libération le mois dernier.

Ce n’est pas la première fois que le Rwanda signe un accord de réinstallation de réfugiés. En 2022, il avait signé un accord avec le Royaume-Uni pour accueillir des milliers de demandeurs d’asile. Mais cet accord a été annulé l’année dernière par le nouveau Premier ministre Keir Starmer.