Le gouvernement rwandais a rejeté les accusations du Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), qui a récemment accusé les Forces de défense du Rwanda (RDF) d’avoir participé au massacre de 319 civils en République démocratique du Congo (RDC).
Dans un communiqué publié ce lundi 11 août 2025, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (MINAFFET) a affirmé que les déclarations de l’OHCHR étaient infondées, faute de preuves, de témoignages ou de motifs valables démontrant l’implication des RDF dans ce massacre à l’Est de la République démocratique du Congo.
“Le HCDH allègue sans aucune prevue, corroboration ou mobile rapporté, que les forces de défense du Rwanda (RDF) ont aidé au meurtre de 319 civils dans des fermes de l’est de la RDC. L’inclusion gratuite des RDF dans ces allégations est inacceptable et remet en question la crédibilité du CHDH et sa méthodologie”, peut-on lire dans ce communiqué.
“Dans un contexte où les Nations Unis ont longtemps échoué à protéger les civils touchés par l’insécurité, ces accusations sensationnalistes du HCDH risquent de saper les processus en cours pour une résolution pacifique du conflit en RDC”.
Le 6 août 2025, le bureau de HCDH a annoncé que le groupe armé « M23, soutenu par des membres de l’armée rwandaise » a tué entre le 9 et le 21 juillet environ 319 villageois dans quatre villages du territoire de Rutshuru, alors qu’ils se trouvaient dans leurs fermes.
Le porte-parole militaire du M23, le colonel Willy Ngoma, a également condamné ces allégations : « Nous ne pouvons même pas abattre un poulet ou une chèvre pour les Congolais. Nous sommes l’armée du peuple et c’est ce que nous servons. Nous respectons la vie de chaque citoyen. Nous avons versé notre sang pour aider et protéger ces citoyens. »
Le HCDH accuse l’armée rwandaise d’être impliquée dans ces massacres, alors que ce pays et la RDC sont en train de résoudre leur conflit sur la base de l’accord de paix qu’ils ont signé le 27 juin 2025.