La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a officiellement lancé sa candidature pour un second mandat, en collectant les formulaires de candidature pour la présidence sous le parti au pouvoir Chama Cha Mapinduzi (CCM) à Dodoma.

Accompagnée de son colistier, l’ambassadeur Dr Emmanuel Nchimbi, Suluhu a reçu samedi les formulaires des bureaux de la Commission électorale indépendante dans la capitale avant de se rendre au siège du CCM, où elle a été accueillie par une grande foule de membres du parti et de résidents.

« Je remercie mes collègues membres du CCM et tous les habitants de Dodoma pour l’accueil chaleureux qui m’a été réservé après avoir récupéré les formulaires de candidature pour concourir à la présidence de la République-Unie de Tanzanie », a déclaré Suluhu.

« Le moment venu, nous rencontrerons la population pour partager ce que nous avons accompli et ce que nous prévoyons de faire au cours des cinq prochaines années, alors que nous cherchons à obtenir le mandat de continuer à diriger notre nation. »

Des élections générales doivent avoir lieu en Tanzanie le 29 octobre 2025.

Le président a appelé à l’unité et à l’harmonie pendant la campagne électorale, exhortant les Tanzaniens à préserver la paix qui a longtemps été la pierre angulaire de la stabilité de la nation.

« Mon appel est que nous continuions à maintenir la paix, l’unité et la solidarité pour assurer une victoire éclatante à notre parti et pour continuer à servir les citoyens comme ils l’attendent », a-t-elle ajouté.

Suluhu, 65 ans, est entrée dans l’histoire en mars 2021 en devenant la première femme présidente de Tanzanie, succédant à John Magufuli après son décès soudain. À l’époque, elle était vice-présidente, poste qu’elle occupait depuis 2015.

Son ascension à la présidence a marqué une étape importante dans l’histoire politique de la Tanzanie, son style de leadership étant souvent décrit comme plus consultatif et diplomatique par rapport à celui de son prédécesseur.

Elle a cependant été critiquée pour des violations des droits de l’homme, notamment pour le harcèlement d’opposants politiques.

Fonctionnaire de longue date et ancien député, Suluhu a précédemment occupé des postes clés au sein du cabinet, notamment celui de ministre d’État au bureau du vice-président chargé des affaires de l’Union.

Elle a également été ministre au sein du gouvernement de Zanzibar avant de devenir la première femme à occuper le poste de vice-présidente en Tanzanie.

Sa candidature intervient alors que la Tanzanie se prépare aux élections générales de 2025, au cours desquelles le CCM cherchera à étendre sa domination de plusieurs décennies sur la politique nationale sous le slogan de campagne « Kazi na Utu, Tunasonga Mbele » (« Travail et dignité, nous avançons »).