Le Gouvernement du Rwanda a rejeté fermement les conclusions de Human Rights Watch et de deux bureaux des droits de l’homme des Nations Unies, qui alléguaient l’implication des Forces de défense rwandaises (RDF) dans des massacres de civils dans l’est de la RDC.
Le rapport de HRW, publié le 20 août, accuse les Forces de défense rwandaises (RDF), aux côtés du mouvement de rébellion AFC/M23, d’avoir contribué au meurtre de plus de 140 civils dans 14 villages du territoire de Rutshuru, près du parc national des Virunga.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) et le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) avaient précédemment signalé le meurtre présumé de plus de 300 civils
Dans un communiqué de ce vendredi 22 août 2025, le Ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale a affirmé qu’il s’agit des allégations sensationnalistes totalement infondées et dépourvues de preuves vérifiables.
“Human Rights Watch reconnaît lui-même n’avoir mené aucune vérification indépendante des supposées tueries de civils Hutu sur près de deux semaines. Les affirmations publiées à la hâte, relayées par des fuites médiatiques, visent uniquement à imposer un récit préconçu. Seule une enquête véritablement indépendante, transparente et rigoureuse pourra établir la vérité”, peut-on lire dans le communiqué.
“Ces nouvelles accusations surviennent à un moment critique, alors que les parties au conflit en RDC préparent la reprise des négociations et que les décisions de l’Accord de paix du 27 juin 2025 sont mises en œuvre, notamment la neutralisation de la milice génocidaire FDLR, soutenue par la RDC, principale source de violence et de déstabilisation dans l’Est de la RDC.”
Le Rwanda reaffirme qu’il reste déterminé à construire une région des Grands Lacs pacifique, sûre et prospère, en s’appuyant sur l’Accord de paix de Washington et le processus de Doha, malgré le manque de bonne foi et l’attitude obstructionniste de certains acteurs non-étatiques.
Il appelle Human Rights Watch et les autres institutions concernées à agir avec rigueur, impartialité et responsabilité, afin que la vérité soit respectée et que les citoyens de la région ne soient pas injustement instrumentalisés dans des récits mensongers.