Devant l’ONU, le Rwanda rejette les accusations de génocide portées par la RDC
Politique

Devant l’ONU, le Rwanda rejette les accusations de génocide portées par la RDC

La Nouvelle Releve

September 10, 2025

Le Rwanda a fermement dénoncé les déclarations de Samuel Mbemba Kabuya, ministre des Droits de l’Homme de la République démocratique du Congo (RDC), qui a évoqué au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies à Genève, le mardi 9 septembre 2025, l’existence d’un prétendu « génocide contre les Hutus ».

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, avait indiqué que, du 8 au 29 juillet, dans la chefferie de Bwisha, dans la province de Rutshuru, des combattants du M23, accompagnés de civils armés de machettes et de soldats « soupçonnés d’appartenir aux RDF », auraient attaqué plusieurs zones, causant la mort de centaines de civils, principalement issus de la communauté hutue.

Sur la base de ce rapport, le ministre Mbemba a demandé aux membres du Conseil que le Haut-Commissaire confirme que des soldats rwandais et des combattants du M23 ont commis un génocide contre les Hutus.

En réaction, l’ambassadrice du Rwanda auprès des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève, Urujeni Bakuramutsa Manzi, a dénoncé ces propos devant le président du Conseil des droits de l’homme, estimant qu’ils franchissent une ligne rouge.

« C’est une ligne rouge pour notre pays, Monsieur le Président, d’être accusé de génocide alors que cela n’a jamais été confirmé par le droit international. Personne n’a validé une telle accusation. Je n’accepte donc pas que cela soit affirmé ici, à l’ONU, ni en votre présence. Ce n’est pas une accusation que nous tolérerons », a-t-elle déclaré.

Le Rwanda a souligné que les rapports sur les droits de l’homme doivent s’appuyer sur des preuves solides et vérifiables. Le rapport en question, mené à Rutshuru, repose principalement sur des conversations téléphoniques et des images satellites, insuffisantes pour identifier les groupes ethniques concernés.

Par ailleurs, le Rwanda a rappelé au Conseil que le gouvernement congolais soutient les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), en leur fournissant du matériel, des capacités opérationnelles et des espaces de recrutement, contribuant ainsi à propager l’idéologie génocidaire dans l’est de la RDC.

Selon l’Accord de Washington, Kinshasa s’était engagé à démanteler les FDLR dans un délai de 90 jours. Mais lors d’une réunion conjointe de sécurité organisée début août en Éthiopie, la partie congolaise a refusé de mettre en œuvre cet engagement.

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