Le procès en appel de Sosthène Munyemana, un ex-médecin rwandais condamné pour son implication dans le génocide des tutsis au Rwanda en 1994, s’est ouvert à la Cour d’assises ce mardi.

En 1994, Sosthène Munyemana était gynécologue qui travaillait à l’hôpital de Butare et enseignait à la Faculté de médecine de l’ancienne Université nationale du Rwanda.

 La justice française l’a reconnu coupable en 2023 d’avoir pris une part active au génocide contre les Tutsis “en faisant partie d’un groupe d’individus qui a préparé, organisé et piloté au quotidien le génocide », notamment à Tumba, un quartier de Butare, son résidence.

Munyemana qui est né à Mbare, l’ancienne commune Musambira, préfecture de Gitarama, le 9 octobre 1955 était un proche soutien de Jean Kambanda, Premier ministre du gouvernement intérimaire qui a mené la politique génocidaire.

Kambanda, lui, avait été condamné à perpétuité en 2000 par le Tribunal pénal international pour le Rwanda.

Durant son procès en première instance, Munyemana a nié les faits qui lui sont reprochés mais il n’a pas réussi à convaincre le jurie qui l’a condamné à 24 ans de prison. Ce dernier a fait appel, déclarant au tribunal qu’il n’avait pas commis ces crimes et qu’il devait donc être acquité.

En appel ce mardi, les témoins défendant le Dr Munyemana, dont deux collègues de l’hôpital français et son fils, ont eu le temps de témoigner, démontrant que l’accusé n’avait joué aucun rôle dans le génocide, mais qu’il était plutôt déterminé à sauver des vies.

Son procès devrait se poursuivre le 17 septembre et s’achever le 24 octobre 2025, sauf changement.