L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a été condamné à mort par contumace ce mardi 30 septembre par la justice militaire de son pays. Il est reconnu coupable de trahison et de crimes de guerre.

Le tribunal militaire l’accuse d’être responsable des meurtres, des viols et de l’insécurité persistante dans l’est de la RDC, une région en proie à plus de 130 groupes armés. Selon l’accusation, Kabila aurait joué un rôle déterminant dans l’aggravation de la situation.

Le procureur général, Lucien René Likulia, a requis la peine de mort contre l’ancien chef de l’État. Il a également demandé la saisie de l’ensemble de ses biens, estimés à 24 milliards de dollars américains, afin d’indemniser les populations victimes des crimes reprochés.

Parmi les autres chefs d’accusation figurent le complot contre le gouvernement, la torture et des crimes de guerre en lien avec la rébellion du M23. Il est notamment accusé d’avoir soutenu ce mouvement armé dans sa tentative de prise de la ville de Goma et d’autres zones stratégiques de l’est du pays.

Joseph Kabila a toujours nié ces accusations, affirmant qu’elles sont motivées par des considérations politiques et soulignant les défaillances du gouvernement actuel en matière de gouvernance.

Président de la RDC de 2001 à 2019, Kabila est le fils de Laurent-Désiré Kabila, ancien chef rebelle ayant renversé Mobutu Sese Seko. À la fin de ses deux mandats, Joseph Kabila avait cédé le pouvoir à Félix Tshisekedi tout en conservant son statut de sénateur à vie, assorti d’une immunité parlementaire.

En 2023, il quitte discrètement le pays. Il aurait été aperçu en Afrique du Sud et en Namibie. Fin mai 2025, il réapparaît à Goma, ville passée sous contrôle du M23 depuis janvier.