L’ambassade des États-Unis à Kigali a annoncé que les services prévus pour les citoyens américains et les demandeurs de visa se poursuivront pendant la période de suspension actuelle des crédits, bien que les opérations puissent être limitées en fonction de la situation.
L’annonce a été faite le mercredi 1er octobre, à la suite du « shutdown » partielle du gouvernement américain. Depuis cette date, les États-Unis sont en situation de paralysie budgétaire après l’échec d’un ultime vote au Sénat pour éviter l’interruption d’une partie des services fédéraux, le nommé « shutdown ».
« À l’heure actuelle, les services réguliers aux citoyens américains et les services de visas à l’ambassade des États-Unis à Kigali se poursuivront pendant la période d’interruption des crédits, si la situation le permet. Nous ne mettrons pas à jour ce compte avant la reprise complète des activités, sauf en cas d’urgence en matière de sécurité », a déclaré l’ambassadeur des États-Unis au Rwanda, Eric Kneedler, dans un message publié sur X.
Le Bureau budgétaire du Congrès estime que quelque 750 000 fonctionnaires seront quotidiennement mis au chômage technique suite à cette situation de paralysie budgétaire.
Le trafic aérien pourrait être affecté tandis que le versement de nombreuses aides sociales devrait être fortement perturbé.
Selon les calculs des analystes de la compagnie d’assurance Nationwide que RFI a consulté, chaque semaine de « shutdown » pourrait réduire la croissance annuelle du PIB américain de 0,2 point de pourcentage.
Avant même le vote au Sénat, chaque camp se rejetait la faute de l’échec des négociations. Les democrats veulent tout fermer, comme l’a indiqué le président Donald Trump, assurant que la situation pourrait avoir des conséquences irréversible si les démocrates ne finissaient pas par accepter le budget voulu par les républicains.
« Nous pouvons, durant le “shutdown”, faire des choses qui sont irréversibles, qui seront mauvaises pour eux. Comme licencier de nombreuses personnes », a ajouté le président américain, menaçant d’intensifier les opérations de limogeage de milliers de fonctionnaires fédéraux.
De leur côté, les démocrates dénoncent le manque de volonté de négociation. Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson a dénoncé de son côté l’égoïsme de la minorité démocrate.
« Les démocrates ont officiellement voté pour fermer le gouvernement. Résultats : les mamans et les enfants perdent maintenant (les programmes d’aide alimentaire). Les anciens combattants perdent les soins de santé et les programmes de prévention du suicide. La Fema (l’agence américaine de réponse aux catastrophes naturelles) perd des moyens pendant la saison des ouragans. Les soldats et les agents de la sécurité aérienne ne sont pas payés. La seule question maintenant : combien de temps Chuck Schumer laissera-t-il cette douleur continuer – pour ses propres raisons égoïstes ? », a posté sur X, Mike Johnson.
Le dernier « shutdown », de fin décembre 2018 à fin janvier 2019, durant le premier mandat de Donald Trump, avait duré 35 jours.