Le Vice-Gouverneur chargé des affaires politiques, administratives et juridiques dans la province du Nord-Kivu, Manzi Ngarambe Willy, a déclaré que les Congolais ont besoin de paix que de bombes qui continuent d’être lancées par des drones à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Manzi Willy a tenu ces propos alors que les forces armées de l’État congolais et leurs alliés, parmi lesquels les FDLR composés des génocidaires, des mercenaires européens et les forces burundaises, continuent de tirer sur les populations congolaises.
Les autorités du Nord-Kivu accusent le gouvernement de Kinshasa d’avoir bombardé la population de Rutshuru, blessant des civils et détruisant leurs maisons la nuit dernière.
Le Vice-Gouverneur, Manzi Willy, a affirmé: “À 23h hier soir, le gouvernement de Kinshasa a tiré sur des civils à Rutshuru, blessant des innocents et détruisant leurs habitations. Les Congolais ont besoin de paix, d’écoles, d’hôpitaux et de moyens de subsistance, pas de bombes lancées par des drones. La communauté internationale doit agir.”
Un communiqué publié par la coalition AFC/M23 ce jeudi 2 octobre 2025 a informé les Congolais et la communauté internationale que les massacres contre les civils se poursuivent, commis par les forces gouvernementales de Kinshasa.
Le porte-parole de l’AFC/M23, Lawrence Kanyuka, a indiqué que dans la matinée de ce jeudi, des drones et des avions de combat ont bombardé des zones densément peuplées, notamment à Rutshuru et Lubero.
Il a déclaré: “Ces attaques ont coûté la vie à de nombreux civils innocents et provoqué le déplacement massif de nos populations.”
Lawrence Kanyuka a ajouté que plusieurs opérations visant à tuer des Congolais sont en préparation à Uvira et à Bujumbura au Burundi.
Il a affirmé que l’AFC/M23 a pris la décision de protéger la population et de sauver des vies innocentes.
En septembre 2025, la coalition des Forces armées de la RDC a ordonné aux Banyamulenge de quitter Uvira dans un délai de 10 jours pour se rendre au Rwanda, leur pays d’origine. Cette décision concernait également les Masaï de Tanzanie et du Kenya, accusés d’avoir des origines similaires aux Tutsi.
L’ambassadeur du Rwanda auprès des Nations Unies, Martin Ngoga, est intervenu sur ce sujet le 30 septembre 2025 devant le Conseil de sécurité de l’ONU, lors des discussions sur le mandat de la MONUSCO, en s’interrogeant sur l’inaction de la communauté internationale.
Il a déclaré :
« Les Congolais de langue kinyarwanda, dont les Banyamulenge du Sud-Kivu, sont discriminés pour être expulsés et massacrés. Qui ignore encore qu’une décision a été prise à Uvira exigeant que les Tutsi quittent le pays dans un délai de 10 jours ? […] Quelle réunion d’urgence a été convoquée pour résoudre ce problème ? »
Au début du mois de juillet de cette année, le mouvement M23 a signé un accord avec le gouvernement de la RDC, comprenant des principes fondamentaux visant à instaurer une paix durable dans l’Est de la RDC et dans toute la région.
Les deux parties ont reconnu que la paix, la sécurité et la stabilité sont essentielles pour promouvoir les opportunités de développement, améliorer les conditions de vie de la population et protéger la dignité humaine.
Elles se sont engagées à respecter un cessez-le-feu permanent, incluant l’interdiction des attaques aériennes, terrestres, maritimes ou lacustres.
À mettre fin à toutes formes de pillages, à cesser les campagnes de diffamation et de propagation de la haine, et à s’abstenir de conquérir de nouveaux territoires par la force.
Les deux parties ont convenu que le cessez-le-feu devait concerner toutes les forces combattantes.
Cependant, les accords de Doha et de Washington continuent d’être ignorés par le gouvernement congolais, qui est dénoncé par l’AFC/M23 pour les attaques incessantes menées par ses forces armées dans les zones contrôlées par le M23, causant la mort de nombreux civils.