Dans le cadre de sa stratégie visant à limiter les pertes alimentaires après récolte, le Rwanda entend s’appuyer sur les technologies de refroidissement, a annoncé l’Autorité rwandaise de développement de l’agriculture et des ressources animales (RAB).
Cet engagement a été réaffirmé le mardi 7 octobre 2025, lors du lancement officiel du Festival du refroidissement, qui se tient au Rwanda du 6 au 10 octobre.
Organisé au Centre d’excellence africain pour le refroidissement durable et la chaîne du froid (ACES), l’événement réunit des agriculteurs, des scientifiques, des innovateurs et des décideurs politiques autour de solutions de refroidissement destinées à prolonger la fraîcheur des aliments, garantir l’efficacité des vaccins et renforcer la résilience des communautés dans un contexte de réchauffement climatique.
Sur le continent africain, les pertes alimentaires post-récolte peuvent atteindre jusqu’à 40 %, principalement en raison de l’insuffisance des infrastructures de chaîne du froid.
Au Rwanda, la réduction de ces pertes constitue une priorité nationale, inscrite dans la Stratégie nationale de transformation (NST2) et le cinquième Plan stratégique pour la transformation de l’agriculture (PSTA 5), qui ambitionne de faire passer les pertes post-récolte des principales cultures de 13,8 % en 2023 à 8 % d’ici 2029.
Dr Florence Uwamahoro, directrice générale adjointe en charge du développement agricole au RAB, a souligné le rôle clé que peuvent jouer les technologies offertes par ACES.
« Ces technologies offrent des solutions durables qui permettront de réduire significativement les pertes de récolte », a-t-elle déclaré. « Nous travaillons en partenariat avec l’ACES pour aller à la rencontre des agriculteurs, évaluer leurs besoins et leur proposer des technologies adaptées, tant pour les cultures végétales que pour les produits animaux, afin de garantir leur arrivée sur les marchés en bon état. »
De son côté, le professeur Toby Peters, directeur fondateur d’ACES, a rappelé l’importance souvent méconnue du refroidissement: « Nous cherchons à rendre le refroidissement plus visible. On ne se rend pas compte à quel point il est indispensable. Notre alimentation, nos médicaments et même nos communications mobiles en dépendent. »
Le centre ACES présente des technologies couvrant toute la chaîne, de la semence à l’assiette, et du fabricant de vaccins jusqu’au patient, à l’intersection des secteurs de l’agriculture, de la santé et du climat.
