Le mouvement Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) et le gouvernement de la République démocratique du Congo ont repris les négociations de paix à Doha, au Qatar, ce lundi 13 octobre 2025. Il s’agit de la sixième session de pourparlers entamés en avril dernier.

Ces discussions s’inscrivent dans le cadre de la Déclaration de principes signée le 19 juillet à Doha, dans laquelle les deux parties se sont engagées à respecter sept points clés, notamment un cessez-le-feu et la libération mutuelle des prisonniers, en tant que mesures de confiance visant à ouvrir la voie à un règlement pacifique du conflit.

Malgré ces engagements, les combats se poursuivent sur le terrain. Les rebelles accusent les forces gouvernementales et leurs allies, notamment les troupes burundaises, des mercenaires étrangers et les FDLR, d’avoir mené des frappes aériennes contre leurs positions, y compris dans des zones peuplées, causant la mort de civils.

Selon Oscar Balinda, porte-parole de l’AFC/M23, les pourparlers menés sous médiation qatarie reprennent avec des exigences claires. Il a déclaré que le mouvement, qui contrôle plusieurs zones stratégiques dans l’est de la RDC, refusera de s’engager dans un dialogue prolongé si le gouvernement ne respecte pas les accords déjà conclus.

« Le cessez-le-feu est la priorité absolue. Nous nous concentrons sur la mise en place d’un mécanisme de cessez-le-feu permanent. Chaque partie est invitée à se retirer à cinq kilomètres des lignes de front », a déclaré Balinda au New Times lundi.

Ces pourparlers visent à instaurer un climat de confiance entre les parties et à jeter les bases d’une paix durable. La déclaration signée en juillet prévoit également le retour des personnes déplacées et des réfugiés, ainsi que la signature potentielle d’un accord de paix formel.

Les négociations de Doha sont également destinées à compléter le processus de dialogue facilité par les États-Unis entre le Rwanda et la RDC. Ce dernier a abouti, fin juin, à la signature d’un accord de paix à Washington.

L’accord de paix de Washington se concentre sur le désarmement et le désengagement des FDLR, principale préoccupation du Rwanda en matière de sécurité compte tenu de l’historique des attaques transfrontalières du groupe terroriste depuis le territoire congolais et de son idéologie génocidaire, ainsi que sur la levée des mesures défensives du Rwanda.