L’opposition congolaise a commencé ce mardi 14 octobre une réunion de deux jours à Nairobi, au Kenya. L’initiative est de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila récemment condamné à mort par la justice militaire congolaise pour trahison, terrorisme et participation à un mouvement insurrectionnel.

La majorité des opposants qui ont participé a cette réunion sont des exilés proches collaborateurs de Kabila dans le FCC dont José Makila, Raymond Tshibanda, Moïse Nyarugabo, Néhémie Mwilanyia, Patient Sayiba, Félix Kabange Numbi, Joseph Mukumadi, Jean Claude Mvuemba et Franck Diongo. 

L’ancien premier ministre Matata Ponyo condamné à 10 ans de prison, puis disparu au pays dans faire la prison, refait également surface. Mais l’absence d’autres ténors de l’opposition, dont Moise Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga ou Jean Marc Kabund, se remarque.

Cette réunion intervient alors que le pays traverse de crise sécuritaire profonde suite aux combats entre les forces nationals et la rébellion de l’AFC/M23 qui controle de vastes territoires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Le mouvement AFC/M23 et le gouvernement ont repris les négociations de paix à Doha, au Qatar, ce lundi 13 octobre 2025, qui s’inscrivent dans le cadre de la Déclaration de principes signée le 19 juillet à Doha, dans laquelle les deux parties se sont engagées à respecter notamment un cessez-le-feu et la libération mutuelle des prisonniers, en tant que mesures de confiance visant à ouvrir la voie à un règlement pacifique du conflit.

Selon Oscar Balinda, porte-parole de l’AFC/M23, les pourparlers menés sous médiation qatarie reprennent avec des exigences claires. Il a déclaré que le mouvement, qui contrôle plusieurs zones stratégiques dans l’est de la RDC, refusera de s’engager dans un dialogue prolongé si le gouvernement ne respecte pas les accords déjà conclus.

« Le cessez-le-feu est la priorité absolue. Nous nous concentrons sur la mise en place d’un mécanisme de cessez-le-feu permanent. Chaque partie est invitée à se retirer à cinq kilomètres des lignes de front »