Le mardi 21 octobre, le Rwanda a accueilli 277 ressortissants rwandais en provenance de la République démocratique du Congo (RDC), où ils étaient retenus contre leur gré par le groupe armé FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda). Ces personnes n’étaient pas autorisées à rentrer volontairement dans leur pays.
La majorité des rapatriés sont des femmes et des enfants, qui ont traversé la frontière via le principal poste frontalier de la Grande Barrière, dans le district de Rubavu.
Plusieurs d’entre eux ont témoigné avoir été manipulés et maintenus en otage par le FDLR, qui leur faisait croire qu’ils seraient persécutés s’ils rentraient au Rwanda. D’autres ont décrit des conditions de vie extrêmement difficiles, marquées par l’insécurité, le manque de moyens de subsistance, les violences sexuelles et d’autres formes d’abus, notamment contre les femmes.
L’un des rapatriés a raconté :« On nous disait que ceux qui étaient rentrés au Rwanda n’étaient plus en vie. Il était même difficile d’obtenir des informations fiables. »
À leur arrivée, le maire du district de Rubavu, Prosper Mulindwa, les a accueillis et rassurés en leur affirmant que ce qu’ils avaient vécu ne se reproduirait plus, et qu’ils bénéficieraient de services d’accompagnement pour faciliter leur réintégration dans la société.
Dans ce cadre, chaque adulte a reçu une aide de 188 dollars américains, et chaque enfant 113 dollars, afin de les aider à recommencer une nouvelle vie.
Le maire a également précisé que des programmes de soutien sont disponibles, comme le VUP (Vision 2020 Umurenge Programme), qui propose des emplois à haute intensité de main-d’œuvre rémunérés, ainsi que des prêts pour les personnes souhaitant lancer une activité génératrice de revenus.
Ce rapatriement fait suite aux décisions prises lors d’une réunion tripartite entre le Rwanda, la RDC et le HCR, tenue à Addis-Abeba (Éthiopie) en juillet 2025.
