Un combattant notoire des FDLR capturé en RDC
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Un combattant notoire des FDLR capturé en RDC

Emmanuel KANAMUGIRE

October 26, 2025

Un membre du groupe terroriste FDLR a été capturé dans l’est de la République démocratique du Congo, infligeant un nouveau casse-bras à cette milice soutenue par Kinshasa.

Selon Willy Manzi, vice-gouverneur de la province du Nord Kivu, le milicien Yoweri alias Tokyo a été arrêté par les forces de l’AFC/M23 à Masisi.

« Un autre combattant notoire a été capturé, marquant une perte significative pour Kinshasa », a écrit Manzi sur X. « Tokyo est un homme d’une grande cruauté. Aux côtés d’autres tels que Jean-Marie de Nyatura, Tiger et Ignace Dunia, il a commis des atrocités : viols, meurtres et incendies de nombreuses habitations. Sa capture constitue l’un des coups les plus durs portés à la direction des FDLR. »

Le combattant serait originaire de Kibuye, dans le district de Karongi, Province de l’Ouest (Rwanda).

Les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), sanctionnées par l’ONU et les États-Unis, ont été fondées par des membres des groupes responsables du génocide de 1994 contre les Tutsis au Rwanda. Actives depuis un quart de siècle dans l’est de la RDC, elles succèdent à d’autres mouvements armés, notamment l’ALIR.

Le 15 octobre, le gouvernement rwandais a publié une liste de personnes sanctionnées, comprenant plusieurs dirigeants des FDLR : le lieutenant-général Gaston Iyamuremye, alias Victor Byiringiro, président des FDLR, ainsi que le major-général Pacifique « Omega » Ntawunguka, commandant des FDLR-FOCA.

La milice combat aux côtés de l’armée congolaise dans la guerre contre les rebelles de l’AFC/M23, qui contrôlent de vastes zones du Nord et du Sud-Kivu, y compris les capitales provinciales Goma et Bukavu.

Depuis plusieurs années, le Rwanda réclame le désarmement des FDLR et la fin du soutien de la RDC à cette milice, responsable d’attaques meurtrières contre des civils rwandais.

En juin dernier, le Rwanda et la RDC avaient convenu de démanteler la milice dans le cadre d’un accord de paix négocié par les États-Unis. Cependant, début septembre, les deux gouvernements ont reconnu que la mise en œuvre de cet accord restait lente.

Des responsables rwandais et congolais se sont rencontrés plus tôt cette semaine à Washington D.C., où ils ont renouvelé leur engagement à respecter les termes de l’accord, dont les principales dispositions portent sur la neutralisation des FDLR et la levée des mesures défensives prises par le Rwanda.

Les FDLR sont l’un des plus importants groupes armés étrangers opérant sur le territoire de la République démocratique du Congo. Il a été formé en 2000 et, selon l’ONU, a commis des actes de violence graves dirigés contre des femmes et des enfants dans des contextes de conflit armé en RDC, y compris des meurtres et mutilations, violences sexuelles, enlèvements et déplacements forcés.

Selon un rapport d’Amnesty International sur les droits de l’homme en République démocratique du Congo paru en 2010, les FDLR sont responsables du massacre de 96 civils à Busurguni dans le territoire de Walikale. Certaines des victimes ont été brulées vives dans leur maison.

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