Le président Emmanuel Macron a annoncé que l’aéroport international de Goma, en République démocratique du Congo (RDC), rouvrira prochainement afin de permettre la reprise des opérations humanitaires dans les provinces orientales du pays ravagées par la guerre.

Le chef de l’État français s’exprimait le 30 octobre 2025, lors d’un sommet international sur la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs, organisé à Paris.

L’événement a réuni des délégués du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda, de la RDC, des États-Unis, du Qatar, ainsi que des représentants de l’Union africaine, de l’Union européenne, des Nations unies et de plusieurs organisations internationales.

L’un des principaux objectifs du sommet était de mobiliser des fonds pour venir en aide aux victimes du conflit qui dure depuis plus de quatre ans dans l’est du Congo. Il a été organisé après qu’il a été constaté qu’à la mi-octobre 2025, seulement 16 % des 2,5 milliards de dollars promis pour l’aide humanitaire annuelle avaient effectivement été levés.

Le président Macron a annoncé que la conférence avait permis de récolter 1,5 milliard d’euros (environ 1,7 milliard de dollars) afin de combler en partie ce déficit financier. Ces fonds, a-t-il précisé, seront principalement destinés aux personnes déplacées à l’intérieur du pays, en mettant l’accent sur les femmes et les enfants qui manquent de nourriture et de soins médicaux.

Le dirigeant français a souligné que la réouverture de l’aéroport de Goma est essentielle pour améliorer la distribution de l’aide humanitaire aux populations affectées.

L’aéroport est fermé depuis janvier 2025, après la prise de la ville de Goma par les rebelles du M23.

« Dans les prochaines semaines, l’aéroport de Goma rouvrira pour deux vols humanitaires par semaine. Il s’agira de petits avions, compte tenu des contraintes actuelles. Cette opération respectera pleinement la souveraineté de la RDC, tout en garantissant que l’aide parvienne rapidement à ceux qui en ont besoin », a déclaré Emmanuel Macron.

Le président français a également appelé les États-Unis et le Qatar, tous deux impliqués dans les efforts de médiation régionale, à faciliter la réouverture de l’aéroport et à assurer la sécurité des opérations humanitaires.

Selon le ministre rwandais des affaires étrangères et de la coopération internationale, Olivier Nduhungirehe, la position du Rwanda c’est de s’assurer que les décisions soient prises dans le cadre de négociations de Doha, puisque c’est là où le gouvernement congolais et la AFC/M23 sont assis pour négocier une solution à cette crise.

“On parle de la situation humanitaire, mais la situation humanitaire dépend d’une situation sécuritaire, et quelle est la situation sécuritaire? C’est une violation permanente, quotidienne du cessez-le-feu par le gouvernement congolais, avec ces frappes aériennes, des avions de chasse, des drones d’attaque qui attaquent non seulement les positions de AFC/M23, mais aussi les communautés des villages de Banyamulenge, dans le sud Kivu, qui sont persécutées”, a-t-il déclaré.